Mise en place en 2017, la vignette Crit’Air s’inscrit dans le cadre de la politique de l’État pour protéger l’environnement en réduisant les émissions polluantes. Elle permet de classifier les divers véhicules motorisés en fonction de leur niveau d’émission de CO2 et d’utiliser cette information pour réguler la circulation. Comme pour toute nouvelle réglementation française, il existe un flou autour de ce dispositif. La vignette Crit’Air est-elle obligatoire ou non ? Dans cet article, nous répondrons à cette question.
Cela dépend du secteur traversé
La vignette Crit’Air est elle obligatoire ? La réponse devrait être simple étant donné l’importance du dispositif. Malheureusement, comme c’est souvent le cas avec la législation française, la réalité est plus complexe. Le flou qui entoure la vignette Crit’Air provient en grande partie de la confusion entre le dispositif légal et sa mise en œuvre dans le monde réel.
Pour des raisons de vulgarisation, les deux signifiés ont en effet été englobés dans le même signifiant. Quand on parle de vignette Crit’Air, on évoque à la fois le certificat octroyé au véhicule indiquant son niveau de pollution et la pastille autocollante qui permet de connaître la catégorie à laquelle il appartient. Selon la loi, le certificat est obligatoire dès l’immatriculation. Il existe 6 catégories indiquées par un chiffre allant de 0 à 5 selon la date de mise en circulation.
Concernant la pastille autocollante, elle dépend du secteur dans lequel vous traversez avec votre véhicule. En France, il existe divers types de zone en fonction du niveau de pollution. Dans les grandes agglomérations, la vignette Crit’Air est obligatoire. En 2023, on compte 11 zones à faibles émissions ou ZFE, et ce nombre devait augmenter à 43 d’ici 2025. Sur le reste du territoire français, en revanche, la pastille Crit’Air n’est pas obligatoire. Il est important de noter qu’en cas d’épisode de pollution, elle peut le devenir de manière temporaire.
Attention aux sanctions !
La vignette Crit’Air n’est donc pas toujours obligatoire. Cependant, si vous circulez sans vignette Crit’Air dans une zone où elle est exigée, vous vous exposez à des sanctions. En cas de non-respect de cette obligation, une amende de 68 euros peut être infligée. Cette amende peut être minorée à 45 euros si vous choisissez de la payer immédiatement.
Attention, car la facture peut rapidement grimper en fonction de la gravité de l’infraction. Il est en effet possible qu’elle soit majorée à 180 euros avec un maximum de 450 euros. Si vous circulez dans une ZFE sans vignette Crit’Air avec un véhicule dont la catégorie de pollution dépasse les limites acceptées, vous risquez une immobilisation immédiate, voire la mise en fourrière de votre voiture.
Les sanctions sont rarement aussi sévères. En général, l’État privilégie une approche pédagogique. Mais, la manière la plus efficace d’éviter des ennuis est de toujours afficher votre pastille Crit’Air de manière visible sur votre véhicule. Ce réflexe est essentiel au regard de l’évolution constante de la réglementation, qui rendra cette vignette obligatoire dans de plus en plus de zones à l’avenir.
Rédacteur chevronné, Sourya décrypte les fluctuations des prix de l’essence et propose des conseils avisés pour économiser sur les carburants.